Le jeune homme avait attrappé sa copine par la taille dans l'espoir de lui échanger un nouveau baiser, bien plus passionné que les précédants. Elle se laissa faire puis l'écouta bavarder sur les causes de son expulsion du cours de football. Davis, encore ...

Les mains du sportif glissèrent dans la chevelure blonde et il convia aussitôt Jessica à rejoindre Caitlyn. La demoiselle s'éxécuta sans demander son reste tandis que son amie s'appliquait à retracer, sous le sweet bordeau, les traits du torse masculin.

- Puisque nous sommes tous deux dehors pour la fin de la journée ....

Ses mains s'aggripèrent doucement à ses épaules et le contraignirent à reculer jusqu'aux murs blancs de l'Université. Là, elle se colla contre lui et souffla quelques mots, lèvres contre les siennes.

- ... je propose qu'on s'occupe un peu de notre propre divertissement.

Ce qui laissait sous-entendre beaucoup de choses.

Elle l'embrassa une seconde fois, se collant encore un peu plus à lui. Puis, un large sourire se dessina sur son visage.

- Tu viens ?

Elle avait attrapé l'une de ses mains et l'entrainait maintenant en direction du parking, lui offrant l'un ou l'autre baiser en chemin. Bientôt, ils arrivèrent devant sa nouvelle voiture (l'autre ayant été quelque peu ... désintegrée par une bande de cinglés). Tous deux embarqués, elle mit le contact.

- Je sais exactement ce qu'on pourrait faire.

Quelques minutes s'écoulèrent avant que le palais des O'Brien ne se détache du paysage. La Porsche s'arrêta dans l'allée.

Tout sourire, Trisha mit pied à terre et attrapa derechef la main de son partenaire une fois qu'il eut fait de même. Ils filèrent jusqu'à l'entrée. Là, elle l'embrassa une nouvelle fois, l'oeil malicieux.

- Tu me suis ?

Là dessus, elle le relâcha et souleva l'un des nombreux pots de fleurs. Dessous gisait un trousseau de clés.

- Comme quoi ça sert de temps à autres les confidences amicales. expliqua-t-elle en riant, attrapant le bien précieux.

Elle adressa un clin d'oeil au quaterback tout en secouant l'objet métallique devant lui.

- Le reste de sa famille est en vacances !

Sur ces mots, elle ouvrit la porte d'entrée et pénétra dans la demeure interdite.

- Et j'ai ma petite idée sur "que faire pour lui foutre une belle frayeur".

Le reste du cours se passa dans le brouillard. Myra était dégoutée par l'attitude de certains élèves dans cette fac. Enfin, une sonnerie perçante annonça la fin du cours.
La jeune blonde rassembla rapidement ses affaires, salua vaguement April et courut presque hors de la salle.

//////////

Elle déambula dans l'allée qui bordait l'amphi, direction... elle ne savait pas où. Ah si... elle se rappelait maintenant, elle devait aller voir le secrétariat pour un problème administratif, un truc dans la paperasse semblait-il. Elle voulut demander le chemin vers le secrétariat à plusieurs élèves mais, ils se détournèrent tous prestement.
Foutue Trisha!
Puis, elle vit un jeune homme enturbanné dans une écharpe écarlate et assis sur un banc, seul.
Il devait être un élève plus ancien ou alors un jeune prof à voir sa tête. Dans tous les cas, il ne devait pas connaître la réputation désastreuse de Myra.
Et même si c'était le cas, il était seul alors que chaque élève autour de lui se promenait accompagné d'au moins un ami.
Ce devait être un loser, un gars timide qui n'arrivait pas à se faire une place dans la société carnacière qu'était l'école.
Il avait l'ai bien innofensif comme ça, gentil même.
C'est pour ça que Myra décida de l'aborder:

-Salut, toi! Tu saurais pas me dire où est le secrétariat s'il-te-plaît?

Myra lui lança un regard plein d'espérances, attendant sa réponse.

April s'était tournée vers Myra. Elle ne voulait pas tendre le bâton avec lequel on pouvait la frapper mais elle ne souhaitait pas mentir pour autant.

- Peu importe, de toute manière..M''attarder là dessus est le dernier de mes projets. fit-elle en haussant les épaules. Un peu froid, un peu acide, certes mais surtout une façon de se défendre et de se protéger quand on la connaissait bien...

A la fin du cours, elle salua vaguement Myra qui n'avait visiblement pas supporté les accusations de Trisha.

La rousse soupira. Triste monde quand même...Le pire c'est qu'elle en était.


/////////////////////////////////////////////////


Ethan écouta et regarda la blonde agir, l'air grave.

Il fronça les sourcils et ferma caractéristiquement la mâchoire quand la miss Hayes se tourna vers lui avec la clé des O'Brien.

- Et tu comptes faire QUOI exactement ? demanda-t-il un peu sèchement, planté sur le palier, bras croisés, buté , quand elle fut entrée chez April.

Les sourcils de la jeune étudiante se froncèrent légèrement quand elle constata que son accolyte s'était arrêté sur le pas de la porte. Automatiquement, il expliqua son acte par une sourde protestation. Ou plus précisément par une question qui en disait long sur sa réticence. Il avait été sec. C'en était la preuve même.

Trisha poussa un profond soupir, visiblement agacée.

- C'est quoi ton problème Cole ? commença-t-elle sur un ton de reproche.

Elle se retourna avec lassitude et croisa à son tour les bras.

- T'es frustré parce que ça fait quelque fois que j'ai refusé de coucher avec toi ? T'essaye de te rabattre sur O'Brien et t'as peur de perdre toutes tes chances après lui avoir fait un coup pareil ? Parce que je te ferais remarquer que c'est pas le genre de blague que tu refuses habituellement.

Un léger sourire, confiant et affectueux se dessina sur les lèvres maquillées. Les mains manicurées attrapèrent la taille de Cole et le contraignirent doucement à entrer dans la demeure. Du bout de son pied, elle referma la porte.

- Tu vas pas me faire avaler que t'as peur ! Allez ... murmura-t-elle en se saisissant du bas de son visage.

- En l'honneur du bon vieux temps. Ca te fera du bien de rire un bon coup. J'ai l'impression qu'au fil des jours, t'es de plus en plus tendu ... Peut-être Davis ...

Elle l'embrassa avec fougue.

Putain qu'il marche et qu'il lui prouve qu'elle avait à ses yeux plus de valeur cette garce d'O'Brien !

- Je propose qu'on fasse croire à une intrusion à la p'tite dame. finnit-elle.

- C'est quoi ton problème Cole ?

- C'est-

- T'es frustré parce que ça fait quelque fois que j'ai refusé de coucher avec toi ? T'essaye de te rabattre sur O'Brien et t'as peur de perdre toutes tes chances après lui avoir fait un coup pareil ? Parce que je te ferais remarquer que c'est pas le genre de blague que tu refuses habituellement.

Ses bras tombèrent tant il était surpris. Il rêvait là ? C'était pas possible autrement !

[color:cae3=pink ]- Tu vas pas me faire avaler que t'as peur ! Allez ...
En l'honneur du bon vieux temps. Ca te fera du bien de rire un bon coup. J'ai l'impression qu'au fil des jours, t'es de plus en plus tendu ... Peut-être Davis ...

A quoi bon se poser la question quand des lèvres comme celles-là enserraient les vôtres ?

- Je propose qu'on fasse croire à une intrusion à la p'tite dame.

Ethan soupira. Bon, après tout, April n'en mourrait pas. Et puis il ne voulait pas se fâcher avec Trisha. Les soirées dans son lit lui manquaient assez comme ça...

- Ca marche. Je te laisse mener le truc. Mais pas trop méchant, hein !

Quand même, O'B restait une amie !

- Et sache que je traîne pas avec elle pour son cul. C'est limite si elle a pas foutu une alarme devant de toute façon. Et puis, t'es vrachement plus canon ! Ca serait con de ma part !

Un sourire victorieux se dessina lentement sur les lèvres de la blonde ; Cole venait en effet de capituler. Quant au "pas trop méchant", on verrait bien selon sa dose d'inspiration.

Alors ... admettons que le psycopathe soit entré dans la baraque de la jeune fille, par où aurait-il choisi de faire son apparition ? ... par sa chambre bien entendu !

- Et sache que je traîne pas avec elle pour son cul. C'est limite si elle a pas foutu une alarme devant de toute façon. Et puis, t'es vrachement plus canon ! Ca serait con de ma part !

Hm ?

Trisha se retourna avec un petit air amusé. Au final, elle s'en doutait. Elle avait balancé ça sans vraiment le penser, et surtout parce que paradoxalement, le voir se rapprocher de la rousse l'agaçait, sans pour autant que ce soit une crainte de tromperie. Juste une forme de compétition en quelque sorte ...

- Tu crois que je cours plus vite que toi ?

Sourire suggestif, et en un rien de temps l'étudiante grimpa les escaliers, quatre à quatre, en direction du troisième et dernier étage.

Evidemment, il ne parviendrait jamais à la doubler dans des escaliers aussi étroits que ceux d'April : c'est pourquoi elle arriva la première sur le perron. Après deux trois recherches (il fallait bien trouver la bonne pièce), elle entra dans la chambre rose où l'homme la succéda. Derechef, elle l'attrapa par la taille, l'embrassa et le fit reculer jusqu'au lit spatieux qui ornait la pièce.

- 'parait que son matelas est confort. souffla-t-elle en l'invitant à s'y allonger.

Cole haussa un sourcil en voyant sa dulcinée piquer un sprint jusqu'aux escaliers.

- Qu'est-ce que tu fous ? demanda-t-il, un rien inquiet en la voyant grimper vers l'étage.

Elle fouillait les pièces...Bon...Cole ralentit et la regarda ouvrir et refermer les portes des pièces, à la recherche de celle d'April.

Finalement, elle trouva...

Comme ses mains, le chemin de son buste...

- Paraît que son matelas est confort.

Elle voulait le faire là ?

Cole examina d'un oeil expert la chute des reins de la belle où voletaient ses mèches d'or légères comme la brise...S'imagina déboutonner ce haut si superflu, si délicieusement étriqué...

Il était son homme !

Il renversa la princesse sur le lit offert. La rouquine comprendrait. Et pas besoin qu'elle sache.

Le sportif glissa sa main sous le tissus clair du haut de Trisha.

- T'es quand même bien malade quand tu veux ! rit-il en se penchant pour l'embrasser.
Tu te rends compte que Do'Han et O'Brien ont sûrement fait la même chose à cet endroit ? C'est limite glauque, non ?
(Perdu xD ! )

Il dévoila ses dents dans un sourire vorace en détaillant le galbe des jambes de la jeune blonde.

- Oh allez, rien à foutre ! Tiens, aide-moi à retirer cette putain de ceinture !

Une sonnerie sortit Tchad de ses pensées dans lesquelles il s'était profondemment plongé, à force d'inaction. La fin d'un cours, des nuées d'élèves sortaient des amhpithéâtres et autres salles de cours.

Il remarqua une fille qui était presque en train de courir. Elle était assez singulière, tant par sa minceur que par sa...tête? Elle avait les cheveux longs, blonde, et Mueca la trouvait tantôt charmante, beauté fleur bleue, tantôt squelettique et peu attirante.

*Dans tous les cas, elle a quelque chose...*

Elle regarda autour d'elle et son regard tomba sur Tchad.

*Qu'est-ce qu'elle a à me regarder?*

Elle s'avança vers lui.

*Hein?*

Elle se planta devant lui et lui dit:

-"Salut, toi! Tu saurais pas me dire où est le secrétariat s'il-te-plaît?"

*Excellente question...*

-"Je ne sais pas, désolé..."

Puis, se disant qu'il ne pouvait pas la laisser comme ça, car après tout, elle avait pris la peine de l'aborder et elle semblait gentille bien que physiquement effrayante à certains moments.

-"En fait, c'est aussi là que je dois aller, je pense en tout cas, pour mon nouveau boulot."

*En espérant qu'ils n'aient pas engager quelqu'un d'autre par pure impatience...*

-"On pourrait chercher ensemble, non?"

Sans se faire prier, Ethan renversa sa belle sur les draps en soie qui couvraient leur lit de fortune. Aussitôt, ses mains glissèrent sous le chemisier rosé. Celles de Trisha, quant à elles, s'appliquèrent à redécouvrir les cambrures du dos de som amant.

- Tu te rends compte que Do'Han et O'Brien ont sûrement fait la même chose à cet endroit ? C'est limite glauque, non ?

Un instant, la demoiselle s'immoblilisa, sourcils haussés. Il en avait des idées celui-là !

- Oh allez, rien à foutre ! Tiens, aide-moi à retirer cette putain de ceinture !

Derechef, un sourire se dessina sur les lèvres de Hayes. Lèvres qui ne tardèrent à se saisir de celles de l'homme dans une caresse passionnée.

Bientôt, elle le fit basculer sur le côté et s'installa à califourchon sur ses le haut de ses jambes. Les doigts blancs s'employèrent à déboucler de gestes lents la ceinture de cuir. S'enquirent à déboutonner son pantalon. S'attelèrent à le débarasser de ce sweat désormais en trop alors que ses lèvres glissaient le long de son torse. Elles remontèrent jusqu'aux siennes, l'embrassant à nouveau, et l'étudiante se réallongea peu à peu contre son partenaire.

-"Je ne sais pas, désolé..."

Fuck! raté, ce gars n'était même pas d'ici. Pfff, ça valait bien la peine d'aller lui parler.
Myra prit néanmoins la pein de lui répondre, malgré sa déconfiture évidente.

-Laisse, c'est pas grave.

Elle allait s'en aller quand l'homme la rappela:

-"En fait, c'est aussi là que je dois aller, je pense en tout cas, pour mon nouveau boulot."


Il était donc si vieux que ça? Il devait être à peine sorti de l'université. Myra ne lui donnais pas plus de 25, voir 26 ans. Il ne ressemblait pas à un prof en plus. Mais bon, il ne faut pas se fier aux apparences.

-"On pourrait chercher ensemble, non?"

-Oui, pourquoi pas. Dans ce cas je propose qu'on commence par le bâtiment principal, celui à ta droite. On a plus de chances d'y trouver le local qu'on cherche.

Les deux se mirent en route. Un silence assez gênant (pour Myra en tout cas) ne tarda pas à s'installer et la jeune fille de l'Idaho décida de le briser:

-Et donc... Tu nous viens d'où comme ça? Et tu t'apelles?....

Elle se tut brusquement. Elle ne voulait pas l'accabler de questions. Ce n'est pas parce qu'elle se sentait seule et voulait faire connaissance avec quelqu'un qu'elle devait l'ensevelir sous un tas de questions comme ça.
Il n'avait rien demandé le pauvre
Elle reprit donc plus posément:

-Sans vouloir paraître indiscrète, hein! T'es pas obligé de me le dire si t'as pas envie.

Ils arrivèrent enfin devant le mastodonte de briques rouges. Ils passèrent par la grande porte.
Quoi? Mais c'était énorme là-dedans! Trouver le secrétariat ne serait pas aisé...

L'étudiante laissa Cole revenir à la charge sans réaction démonstrative. Seul un sourire éclaira son visage lorsqu'il s'exclama quelques mots, frustré et amusé. Elle l'embrassa encore une fois et le fit à nouveau basculer pour se retrouver dans une position identique à précédemment.

D'un geste vif et précis, elle se saisit de la ceinture en cuir et la passa derrière le dos de son amant pour l'attirer à elle.

- J'aime pas ce lit finalement.

Là, elle fit mine d'hausser les épaules.

- Alors ce sera pas pour maintenant.

Trisha se redressa, morceau de cuir toujours en main, mine de rien, et jaugea la pièce d'un regard.

Donc ... faire croire à une intrusion.

D'une démarche chaloupée, elle se dirigea vers le miroir et se retourna vers son blond. Son sourire s'élargit encore un peu, découvrant bientôt ses dents et trois, deux, un ...

SBLAM !

La boucle de la ceinture percuta le verre de l'extérieur et envoya valser une belle série de débrits dans la pièce.

Contre toute attente, mais au plus grand plaisir de la blonde, le quaterback surrenchérit :

- Attends, ils sont où ses sous-vêts' ? On a qu'à les répandre partout sur le lit pour faire genre le type était un vieux pervers !

Ah ? Et bien voilà. Il suffisait d'insister un peu.

Prise dans le jeu, Trisha fila vers l'armoire de la propriétaire des lieux et balança une série de sous-vêtements aux mains de Cole.

- Tiens, attrape !

Maintenant ... robes de soirée !

La pensée à peine formulée, elle attrapa une ou deux robes et les envoya valser sur le bureau. Elle mit les mains sur un vernis transparant et s'installa sur une chaise, fin prête pour l'opération "ma fille tu paraitras bien conne à ta prochaine sortie en boîte".

Si d'une ni de deux, elle s'amusa à tagger le tissus de remarques quant à sa réputation de prostituée et de divers cigles insultants.

Chose faite, elle rangea le tout à sa place.

La lumière maintenant ...

Perchée sur une chaise, l'étudiante dévissa un peu l'ampoule histoire de faire grésiller la luminosité une fois qu'elle serait allumée.

Puis ...

- Oh putain je sais !

Elle fila à la cuisine et se lança dans une recherche archéologique désesperée : le colorant rouge, le miel de sapin et le café solube ! Elle mélangea le tout (c'était la mixture idéale pour créer du faux sang), remonta et tendit fièrement le bol devant elle.

- Encore mieux !

Elle trempa son doigt dans le liquide et l'essuya sur le visage de son amant.

- On y croirait presque.

Sur ces mots, elle lècha son doigt, puis la marque qu'elle avait laissée.

- Tu proposes d'en faire quoi ? murmura-t-elle au coin de son oreille.

Oh ma foi pourquoi pas ? L'idée pouvait être intéress ... Oh mais qu'est-ce que ?

Trisha pencha légèrement la tête sur le côté en jettant un regard au soutien-gorge que l'homme avait toujours entre les mains.

- Quoi ? Tu veux que je l'essaye ?

Elle sourit.

- 'fallait le demander plus tôt !

Sur ces mots, elle ôta sans aucune gêne son haut et son sous-vêtement qu'elle envoya giser sur le plancher. Elle s'empara l'air de rien du modèle à dentelles et l'enfila sans quitter Cole du regard.

Sans l'approcher non plus, elle se saisit de son bol, en trempa sa main et en fit l'emprunte sur le mur comme l'avait précédément proposé son acolyte. Elle lui tendit le reste du liquide.

- Tu te charges du sol et des draps ?

La jeune femme, qui s'était chargée d'ouvrir la fenêtre et d'éparpiller de la paperasse, se retourna et secoua ses mains, toujours badigeonnées de faux sang, avec une drôle de mimique collée au visage. Elle quitta la pièce et retrouva la salle-de-bains qu'elle avait tantôt apperçue. Là, elle se lava les mains et regagna derechef la chambre rose.

Prenant tout son temps, cela allait de soi ...

Elle referma la porte derrière elle et jeta un regard au dehors. Elle resta ainsi expressément immobile pendant un temps puis elle se retourna vers son concubin.

- Je m'ammène.

Elle se hissa sur le drap blanc (le seul qui n'était pas souillé soit dit en passant) et se réinstalla à califourchon autour de la taille de Cole. Elle attrapa l'une de ses mains et fit glisser un doigt entre ses lèvres pour le débarasser des traces de sucre rouge qu'il restait. Elle répéta l'opération autant de fois qu'il le fallait, sans se presser.

Puis, elle se laissa tomber en avant, tête face à celle de Cole, retenue à temps par mains sur le matelas. Elle fit mine de l'embrasser, releva la tête.

- Pourquoi est-ce que tu ne m'écoutes jamais quand je te dis : non.murmura-t-elle avant de se laisser complètement tomber et d'abandonner ses doigts aux caresses.

L'une de ses mains glissa sous les derniers morceaux de tissus qui couvraient le corps de l'homme.

D'un geste vif, Cole avait arrêté la main de Trisha. Celle-ci, plutôt satisfaite de sa réction, se laissa faire sans broncher.

- Attends, j'ai pas tout saisi...

Pas tout saisit ? Mais il n'y avait rien à comprendre pourtant ... Quel était le ...

La jeune femme glissa à la renverse sur le matelas. L'homme lui, s'était éloigné, l'air grâve.

- Donc tu es entrain de sous-entendre que je te force ?

Froncement de sourcils.

Ah, évidemment s'il le prennait comme ça ...

Pourtant la réaction était légitime ; lui ne savait pas que quoi qu'il fasse, quoi qu'elle fasse ou quoi qu'ils disent, ce n'était pas aujourd'hui qu'il aurait ce qu'il voulait. Pas qu'elle ne le veuille pas, simplement qu'elle ne pouvait pas (du moins, c'est ainsi qu'elle le concevait).

Enfin, soit. Quoi qu'il en soit, entretenir le désir de temps à autre n'était pas plus mal pour le garder en esclusivité ...

L'autre s'était redressé en soupirant, et voilà qu'il se rhabillait nerveusement. L'étudiante, elle, ne cilla pas et se contenta de l'observer s'activer. Lorsqu'il eut terminé, il se retourna vers elle.

- Laisse-tomber, ça craint...jsuis un peu à côté de mes pompes depuis un moment...

La blonde roula sur le ventre et, appuyée sur ses coudes, posa sa tête sur les paumes de ses mains.

Sourire.
Il était pardonné.

Du moins, jusqu'à ce qu'il ne décide d'enchainer.

- Bon, tu m'expliques au moins pourquoi c'est "non" depuis quelques semaines ?

Sur ces mots là, le sourire chalereux s'évapora doucement pour laisser place à une mine fermée et à deux yeux plissés, presque accusateurs.

S'il s'était passé de la réponse pendant presque deux semaines, il pourrait encore attendre un peu. Le temps qu'elle trouve une excuse, ou le temps que cette saloperie disparaisse. Non ?

Puis que lui importait de savoir ? Les faits étaient là après tout. C'est pas parce qu'il poserait la question que le verdict changerait ...

A son tour, Trisha se redressa. Elle avait haussé les épaules et s'attelait désormais à remettre ses vêtements. L'affaire terminée, elle ré-agenàa les draps puis se dirigea vers la porte.

- O'Brien va pas tarder à se ramener. lâcha-telle simplement.

-"On pourrait chercher ensemble, non?"

-"Oui, pourquoi pas. Dans ce cas je propose qu'on commence par le bâtiment principal, celui à ta droite. On a plus de chances d'y trouver le local qu'on cherche."

*Oui, ou alors on peut demmander à un étudiant, c'est bien aussi hein...*

Ils commencèrent à chercher. Un silence, un tantinet trop lourd aux yeux de Tchad, pesait sur eux. Il n'osait pas le briser, cette fille l'intriguait, ou du moins son physique: subtil mélange de jolie fille et d'effrayante créature. C'est elle qui le fit, pour ne pas déplaire à Mueca qui cherchait tout de même un prétexte pour le faire.

-"Et donc... Tu nous viens d'où comme ça? Et tu t'apelles?..."

Elle se tut d'un coup, comme si elle avait dit quelque chose de grave. Tchad ne saisit pas, il ne voyait rien de dérangeant ou de grave dans ces deux questions. Elle se "rattrappa".

-"Sans vouloir paraître indiscrète, hein! T'es pas obligé de me le dire si t'as pas envie."


-"Non non, pas de problème, c'est normal de vouloir savoir ce genre de chose..."

Lui répondit-il en souriant. Il ne put s'empêcher de lui jeter un regard intérrogateur.

*Space...*

-"Je m'appelle Tchad, Tchad Sonrira, et je viens de..."

*Merde! Qu'est-c'que ça peut lui foutre?! Putain putain putain...euh...*

-"Je travaille, ou plutôt, j'espère, "travaillais", dans un complexe sportif dans le centre, et je viens de..."

Deux étudiantes, dont une qui semblait être dédaigneuse, parlait avec entrain à une autre fille qui ne l'écoutait d'une oreille seulement...

-"...et arrivés à Lille, en France je pense..."

-"Je viens de Lille! C'est...euh...quelque part en France..."

Ils arrivèrent devant un énorme bâtiment, lorsque le Troisième Trait jugea urgent de rapporter la conversatin sur l'étrange étudiante:

-"Et toi! Tu t'appelles comment? Et d'où viens-tu aussi?"

Les clés remises en place et la porte d'entrée de la demeure interdite soigneusement laissée entre-ouverte, Trisha, escortée par Cole, prit la direction de sa voiture noire. A distance, elle déclancha l'ouverture centralisée (merci April =3). Proche, elle se pencha histoire d'ouvrir sa portière. Seulement, une main ferme retint son poignet. Les yeux océans, reprobateurs, se posèrent instantanément sur le responsable.

- Tu comptes me répondre un jour ou c'est juste parce que tu trouves ça drôle ? s'expliqua-t-il sur un ton acerbe.

Froncement de soucils.

- Tu crois que je fais ça pour m'amuser ? Pour ... m'amuser ?

Elle secoua légèrement la tête.

- Bon dieu et j'ai l'air de m'éclater là peut-être ?! Alors maintenant tu vas me faire le plaisir de me lâcher. Immédiatement !

La demoiselle avait employé un ton plus caustique encore, et s'il n'avait pas l'air de bonne humeur, il était clair que ce n'était pas non plus son cas.

Mais putain pourquoi est-ce que tout le monde était pompant aujourd'hui ?!

Ethan avait liberé sa blonde de son étreinte. Elle en profita pour, sans attendre, prendre place dans la BMW. Elle mit le contact tandis que l'autre grimpa à son tour.

A peine fut-il installé qu'elle démarra avec un manque certain de délicatesse. En un rien de temps, le véhicule se retrouva sur la route.

- Je te ramène chez toi ? demanda-t-elle au bout d'un temps.

Il acquiesça.
Bête question en fait ... Soit.

Dix minutes s'écoulèrent dans le silence le plus absolu. Du moins, presque : l'étudiante prit soin de lancer la radio. Arrivés à destination, elle freina (un peu brusquement) et s'enfonça un peu dans son siège en soupirant.

Une vingtaine de secondes s'écoulèrent.

Nouveau soupir.

Trisha posa tendrement une main sur l'une des jambes de Cole. Son front, lui, s'appuya contre son épaule.

- Tu veux que je vienne ?

- Bon dieu et j'ai l'air de m'éclater là peut-être ?! Alors maintenant tu vas me faire le plaisir de me lâcher. Immédiatement !

Le geste ne lui avait visiblement pas plu...Cole fourra silencieusement ses mains dans les poches de toile de son bermuda.

Si elle s'amusait ou pas ? Ca, pour être honnête, il n'en avait aucune idée ! Avec elle et ses doubles tranchants comment savoir ?

Il se cala bougonnement à la place du mort, l'air sombre. Le voyage promettait d'être plaisant et jovial, tiens !

Pendant que Trisha se vengeait sur la pédale, il tenta de recoller ses pensées comme il pouvait. Pourquoi est-ce qu'il était allé saccager la chambre d'April ? Elle lui avait fait quoi dans l'hsitoire ?
Et BORDEL c'était quoi son PUTAIN de problème pour suivre Hayes comme un con dans tous ses délires ?

- Je te ramène chez toi ?

Non, chez le Pape. On m'attend pour la Messe !

Il se contenta d'un "oui " plutôt sec de la tête.

Il fronça les sourcils et croisa les bras, dans une attitude fermée quand la blonde laissa la parole à une midinette à la voix surmodifiée électroniquement braillait des mots aguicheurs à la façon des derniers tubes adulés de la jeunesse internationale.

Ouais, comme ça, elle n'avait pas à l'ouvrir...! Bon plan de s'ignorer. C'état vraiment la poisse.

Soudain, elle se pencha vers lui et sa paume bronzée vint réchauffer la cuisse sous le tissus synthétique et sa jolie tête dorée vint contre son épaule de capitaine d'équipe.

- Tu veux que je vienne ?

Ethan eut un ricanement moqueur qui se traduit par un souffle bref.

Cette phrase était inconsciemment porteuse de deux sens...Et à vrai dire, les deux l'exaspéraient franchement.

- Que tu viennes mais pas de la façon dont tu voudrais, crois-moi....Bref. Tu ferais mieux de te taire, en fait.

Ce qu'elle fit. Bien sûr.

Parce que lui montrer qu'elle tenait plus que ça à lui en se rebiffant, c'était impossible ça....

- Si encore t'allais pas m'allumer derrière ! Si tu me disais juste " écoute j'ai pas envie, ça serait mieux qu'on joue pas trop à ça en ce moment" ! Ok, y a un truc qui te bloque et visiblement tu veux pas en parler. C'est ton droit. Je dirais pas que ça me vexe pas. J'aimerais que t'aies un minimum de foutue confiance en moi pour pouvoir me le dire.
Ca te tuerait Trisha ? D'agir comme si t'étais avec moi pour de vrai ? Même si tu faisais semblant de tenir ou de croire à ce qu'on partage, ça pourrait m'aller !
Est-ce que ça aussi, c'est trop te demander ? Est-ce que là aussi tu joues ? Si tu le disais clairement que t'en as rien à foutre de ce qu'on est tous les deux ? Est-ce que pour toi y a seulement un " nous deux " ? Ou est-ce que je me casse la tête pour une pauvre allumeuse ?!

Le jeune homme se préenta mais, il eut quelques brèves hésitations en parlant d'où il venait. Ce qui fit penser à Myra qu'il mentait peut-être... Ce n'était pas grave après tout... Il devait avoir ses raisons de ne rien lui dire, peut-être avait-il honte de l'endroit où il avait vécu avant de venir ici. Elle lui lanç un regard suspicieux mais, ne dit rien. Tchad, si c'était vraiment son prénom, lui retourna la question. Se fut autour de Myra de rester vague:

Moi c'est Myra Sawyer. Je vins de l'Idaho, un bled que tu dois surement pas connaître si tu viens de France. D'ailleurs, je trouve ça remarquable que tu n'aies pas une once d'accent français quand tu t'exprimes.

Elle mit un temps d'arret.

Pourquoi es-tu venu vivre ici? En France, tu as la même chose qu'ici... (en plus distingué peut-être)

Ils étaient entrés dans un hall.

Bon... On va par où maintenant?



Desolée pour la longueur du texte j'étais pas inspirée (honte à moi)