Toc, toc !

- Gyaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah !!!!

Le cri de guerre de Lucrécia qui se débattait avec une de ses bottes ! Elle dansait sur un pied en tentant vainement de rentrer entièrement sa jambe dans cette ... saloperie de botte!

Elle avait choisi pour l'occasion une tunique pourpre rayée noir, bouffante à manche longue, serrée par un cordon à la taille. Un jean neuf (hé oui rendez-vous oblige, Lucrécia a cassé sa tirelire pour acheter un jean neuf, le dernier en date, lui semble-t-il, a subi l'attaque d'un chien féroce !) Et ces fameuses bottes en cuir marron, à talons hauts qu'elle a trouvé dans une brocante. Elles lui montaient jusqu'aux genoux et avaient des lanières de cuir décoratives sur le bas de la botte.

Une fois armée de ses bottes, elle prit une inspiration et se rua sur sa besace (à défaut de sac à main) y fourra son téléphone, ses clefs, une glace et une brosse à cheveux (au cas où), un parapluie.

Une caresse à Meiko en passant. Ouverture de la porte en haut de l'escalier, débandade catastrophique dans ledit escalier, arrivée fracassante dans le bar à la limite du "je-me-vautre-mais vous-avez-rien-vu", et ouverture ratée de la porte.

Quand elle fut enfin venue à bout de cette maudite porte. Elle sortit et Seiji l'attendait sur le pas de la porte.

- Salut !!! sortit-elle une fois remise de ses émotions. Excuse-moi du retard mais ma botte était réticente à la torture! J'ai essayé de te prévenir par la fenêtre mais elle a refusé de s'ouvrir, donc j'ai fait aussi vite que j'ai pu !!!

Alors qu'il s'apprêtait à repartir, Seiji fit volte-face.

La petite brune avait finalement retenu leur rendez-vous. Un large sourire gagna les lèvres de l'asiatique.

- Oh mais chérie, c'est une loi de savoir se faire désirer ! On se comprend, va, entre filles ! minauda-t-il en baissant la main d'un geste éfféminé avec un clin d'oeil très Seijien.

- Comment tu coiffes tes boucles craquantes, sweety ? Je crois que je vais tomber amoureux de ton coiffeur !
Bon, où as-tu décidé d'emmener le vieux Seij, dis-moi TOUT !

(Dsl pour la longueur honteusement réduite --' J'ai aucune inspiration )

- Oh mais chérie, c'est une loi de savoir se faire désirer ! On se comprend, va, entre filles ! lui répondit-il en exécutant des gestes typiquement gays. Elle lui souria tout simplement, mais il renchaina.

- Comment tu coiffes tes boucles craquantes, sweety ? Je crois que je vais tomber amoureux de ton coiffeur !
Bon, où as-tu décidé d'emmener le vieux Seij, dis-moi TOUT !

- On va aller dans une crêperie, je sais ça fait un peu gamin comme rendez-vous, mais cette crêperie elle est tout bonnement mortelle !!! C'est super bon ce qu'ils font, tu prends 10 kilos rien qu'à regarder leurs crêpes et les serveurs sont très souvent aussi agréables à matter, ajouta-t-elle avec une moue pleine d'arrières pensées.

- Par ici la compagnie !!!

Elle prit Seiji par la main et l'entraina à vive allure en direction du centre-ville. Elle connaissait ses rues comme sa poche, elle filait comme une petite fille à pleine allure et avec un grand sourire. Même ses bottes à hauts talons avaient décidé de lui obéir, pour une fois ! On aurait dit deux gamins turbulents qui allaient jouer au parc ensemble ! En attendant le petit bonhomme vert des feux de signalisation pour piétons qui ne vient jamais, Lucrécia entama la discussion.

- Alors ça fait combien de temps que tu es antiquaire à Chicago ?

- On va aller dans une crêperie, je sais ça fait un peu gamin comme rendez-vous, mais cette crêperie elle est tout bonnement mortelle !!! C'est super bon ce qu'ils font, tu prends 10 kilos rien qu'à regarder leurs crêpes et les serveurs sont très souvent aussi agréables à matter...

- Par ici la compagnie !!!

- Ooooouhhh si tu me prends par les sentiments, honey, je ne peux plus résister !

Il fila à sa suite. C'était le pied une fille qui avait du pep's comme elle !

- Alors ça fait combien de temps que tu es antiquaire à Chicago ?

- Hein, hein ! Si je te le dis, je serais obligé de te tuer... fit-il avec un sourire filou.

- Parlons plutôt de toi, beauté...alors, c'est donc toi la petite barmaid du Bisher's dont j'ai entendu parler ? Le monde est minuscule, décidemment !

Le feu leur annonça la voie libre.

Ils s'engagèrent.

- Tu m'as l'air jeune pour tenir un bistrot, mon chou...Tu ne fais vraiment que ça de ta vie, bouchon ?

- Hein, hein ! Si je te le dis, je serais obligé de te tuer...lui dit-il en lui lançant un sourire

- Comme si un adorable antiquaire aussi farfelu que toi pouvait tuer lui répondit-elle en souriant.

- Parlons plutôt de toi, beauté...alors, c'est donc toi la petite barmaid du Bisher's dont j'ai entendu parler ? Le monde est minuscule, décidemment !

- Oui c'est bien moi, l'unique qui s'appelle Bisher !Elle lui lança un clin d'oeil.

Ils traversèrent, Lucrécia tel un papillon virevoltant, sautait une bande blanche sur deux.

- Tu m'as l'air jeune pour tenir un bistrot, mon chou...Tu ne fais vraiment que ça de ta vie, bouchon ?

- Oui je n'ai que 19 ans... Hélas, en majeure partie oui, mais c'est très prenant ! Je vais quelquefois à la faculté avec April. Elle prit Seiji par l'épaule en marchant à ses côtés, on pouvait lire un regard de défiance, de moquerie, de "Ils ne vont pas du tout ensemble ces deux-là" chez les passants.

- Si tu veux tout savoir, lui dit-elle en le regardant dans les yeux, j'ai toujours rêvé d'une vie meilleure, mais la chance n'a jamais été là pour moi... Et les gens qui m'ont aidé à m'installer ici, sont absents, ils sont retournés à leurs anciennes occupations... Elle regardait droit devant elle, pensive.

- Mais bon, maintenant j'arrive à voler de mes propres ailes... Enfin je volète comme les petits oiseaux !!! Elle lâcha Seiji et se mit à imiter un oisillon essayant de voler en piaillant pitoyablement en pleine rue devant tout le monde, ce qu'elle n'aurait jamais eu l'idée de faire auparavant !

- ♫ I'm siiiiiingiiiin' in the raaaaaiiiin ! ♪ - Avec moi, cocinelle ! - ♪ Juuuussst siiiigiiiin' in the raaaaiiin ♫

Lucrécia et Seiji valsaient au gré de la pluie et des passants, elle le suivait dans son délire chantant.

- Ah ! On arrive bientôt, encore deux rues beau Roméo !

Elle voyait l'enseigne de la jolie petite crêperie "La petite Suzette". Au moins, ils seraient à peu près tranquilles et ils pourraient discuter tout leur saoul. Elle était heureuse, et elle comptait y rester !

A l'étage de la Suzette, Seiji s'installa tranquillement et commanda son repas, tout guillerret.

Il s'amusa à fixer la petit brune qui vidait son verre de vin rouge - oh my ! - avec un certain intérêt...

Là, ils étaient seuls, sous de jolis colombages à la française. Tout le monde parlait français ici, d'ailleurs.

So charming.

L'androgyne avait décalé la tête sur le côté, pensif.

Il mourrait d'envie de lui dire...de lui expliquer...de lui montrer certaines choses...des choses que les autres comme elle ne pouvaient imaginer...

Comment s'y prendre sans l'effrayer ?

Il réfléchit un instant puis cala ses deux coudes sur la table, fixant les yeux chocolats de la belle.

- Quelle est la chose la plus incroyable que tu aies vue, darling ?

Après avoir passé sa commande, une crêpe pleine de fromage qui pue... Tout ce qu'elle aime ! Elle bu une gorgée de vin et s'amusait de voir Seiji regarder l'environnement de la Suzette, brasserie typiquement française.

- Quelle est la chose la plus incroyable que tu aies vue, darling ?

Elle s'arrêta de boire sa gorgée de vin la soularde, et fixa les yeux de Seiji au dessus de son verre ballon puis le reposa sur la table.

- Hmmm, c'est une bonne question. Peut être ta boutique aussi fascinante, autant en babioles qu'en objets luxueux, ajouta-t-elle avec un petit rire.

- Non sincèrement je ne pense pas avoir vu, ou vécu quelque chose d'exceptionnellement incroyable... Elle fit mine de réfléchir, masi décidément elle ne trouvait pas... Elle ne s'était d'ailleurs jamais posé la question. Peut être la ville de Chicago et ses habitants étaient-ils ce qu'elle avait vu de plus incroyable ? Malgré les embrouilles, elle y restait, à Chicago. C'était peut être ça...