Entre les mondes
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 ♫ HOLIDAAAYYYS ♪

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April
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April
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MessageSujet: ♫ HOLIDAAAYYYS ♪   ♫ HOLIDAAAYYYS ♪ Icon_minitimeDim 24 Oct - 20:17

- Un voyaaaage ??? Oh mais chérie, c'est une excellente idée !!! Et puis, si c'est avec toi, je sens que Jude va a-do-rer !!!

Sur sa chaise de salon, un livre entre les mains, Jake tendit une oreille attentive.

- Bon, mais il faut une destination ! Une idée ?

Les caraïbes ? Oh mais c'est MERVEILLEUX !!! Quoi ? Venir avec vous ? Oh mais quel amour tu es !!!

Mais nous ne voudrions pas vous encombrer ! Jude et toi avez le droit à un peu d'intimité !


Jake posa son café. Intimité ? Avec une fille ? Jude ???

- Non non non ! Je sais exaaaactement ce qu'il vous faut ! Si tu veux bien, j'ai beaucoup de contacts dans le tourisme, je me charge de l'organisation ! Oh si, si j'insiste ! C'est toujours un plaisir formidable pour moi.

Je te rappelle pour les détails ! ♫ Bisoooouuuuus ♪ !


Jake croisa les bras.

- Alors ? Jude et elle... c'est du sérieux ?

- Un peu !!! Elle a l'air mor-due !

- Ca fait drôle quand même....La dernière fois qu'il a été amoureux d'une fille c'était Bethany Kayne en première année de primaire. Il avait même fini dans le bureau du principal parce qu'il avait écrit son nom avec ses mains et de l'acrylique sur un mur de classe...

Ca commençait déjà fort..!


Lisa sourit et vint s'asseoir, charmeuse, sur les genoux de son époux. Jake l'embrassa.

- Dis ? demanda-t-il au bout de quelques secondes.

- Mmh ?

-Tu crois qu'elle sait comment il est ? Je veux dire, vu ce qu'il a pu faire ou la manière dont il agit, elle risque sûrement d'avoir une mauvaise surpr-

- OOOOH ! Mais ça suffit, oui ?!

Lisa bondit pour rejoindre le sol et se tourna vers son architecte brun, mains calée sur ses hanches l'air pas franchement ravi.

- Ecoute-moi bien, toi ! Ton-fils-n'est -pas le dernier des voyous !!! A l'heure où certains gamins de son âge s'entretuent avec des armes, volent à l'étalage dans les supermarchés, violentent des filles ou agressent et pillent des personnes âgées, ton Jude traînaille juste un peu tard dans la rue...!
C'est un gosse paumé qui a besoin de son père ! Alors tu vas me faire le plaisir de cesser de le descendre en flèche parce qu'il n'est pas un de ces gosses Harvardiens tirés à quatre épingles !
C'est sa façon d'être c'est tout ! Allez quoi, Jake ! Je suis certaine que sous ses airs râleurs, c'est un garçon en or que tu as ! Regarde un peu par là, non de nom !


Elle alla chercher des prospectus dans une armoire et les posa un peu sèchement sur la table devant laquelle elle s'assit, mettant une paire de lunettes pour travailler avec précision, sans plus rien dire.

Elle chercha un instant pour se calmer dans un des gros catalogues et griffona quelques notes sur un carnet.

Jake revint, silencieux, à sa lecture.


- Bon...Qu'est-ce que tu penses du Guanahani à St Barth ? Leurs suites bungalows séparées m'ont l'air idéales. demanda la blonde vénitien, plus calme, quelques minutes plus tard.

- C'est une excellente idée. Jude n'a jamais vu la mer...

- Jamais ?! April n'a pas arrêté de pleurer la première fois qu'on l'a assise dans le sable. Elle en avait une sainte horreur !

- Elle a bien changé ! Pour Jude...sa mère désestait l'eau. On n'a jamais été sur la côte...

- Un comble pour un fils d'architecte naval !

- Tu l'as dit !

Ils rirent.

Jake lui prit la main.

- Tu as raison. Je lui parlerais.

Lisa sourit, l'oeil brillant,en admiration devant son homme.

- Bon, tu me montres ce que tu prévois pour nos deux tourtereaux ?

Un sourire malicieux gagna les lèvres de la femme.

////////////////////////////

Suite Garden House. Jude et Roxanne avaient, eux, la Marigot en tête à tête. C'était parfait.

Lisa posa son sac à main Louis Vuitton sur un canapé blanc et se laissa tomber sur une chaise longue, étendant ses jambes bronzéees que laissait voir sa petite robe Donna Karan.

- April a eu tort de ne pas venir ! déclara-t-elle en enfilant ses lunettes de soleil Gucci, jouant l'aristo avec des airs très star.

- Tu l'as dit, très chère ! confirma Jake, lui aussi habillé d'une tenue estivale et de lunettes noires, avec le même ton en levant son Bloody Mary.
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Aladiah
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MessageSujet: Re: ♫ HOLIDAAAYYYS ♪   ♫ HOLIDAAAYYYS ♪ Icon_minitimeLun 25 Oct - 18:11

(Un grand merci à April qui m’aura été d’une aide précieuse pour ce post ♥ You’re the best ma pétasse Very Happy).

Les vague roulaient au loin sur la plage de sable blanc tandis que le soleil irradiait, royal, déjà haut dans le ciel. Le vent transportait fièrement la douce odeur de l’océan, au plus grand ravissement des narines d’Aladiah. De l’air frais. De l’air naturel. De l’air vrai ! Il y a si longtemps qu’elle n’avait pu en profiter. Ici, dans ce coin de Paradis perdu, elle pouvait enfin dire adieu (ou presque) aux traces immondes de l’humanité anterienne.

Pour une fois, elle se devait de le reconnaitre, sa mère d’adoption avait assuré. Bénie soit-elle pour cette idée merveilleuse de vacances à St Barth, une île qui répondait aux souhaits de l’invité, mais surtout une île totalement dépourvue d'humains –ce qui ne faisait qu’en améliorer le charme !

Et Jude n'avait encore rien pu admirer de cette beauté ... Les stores des vitres du taxi privé avaient étés volontairement baissés l’entièreté du trajet durant.

Désormais, ils se tenaient juste face à l'entrée de la suite, lui tourné vers elle, dos à la porte pour qu'il ne puisse rien en voir avant l'heure.

Le regard métallique de la jeune femme se fit mystérieux. Elle ôta quelque chose qu'elle portait au cou : un foulard qu'elle avait spécialement prévu à l'usage qu'elle s'apprêtait à en faire. Elle s'approcha de Jude.

- Tu me fais confiance, hein ?

Ses doigts plièrent consciencieusement la pièce de tissus et virent lui bander les yeux. Ses paumes accompagnant ses épaules, elle l'exhorta alors doucement à avancer. Elle le mena à travers la suite, pieds nus. Devant la grande arcade donnant sur l'extérieur, elle lui prit la main et le conduisit sur la terrasse en teck. Elle avança encore et ils se retrouvèrent peu à peu dans le sable fin de la plage. Elle le mena alors tout au bord, le retenant d'une main sûre quand il chancelait, jusqu’à ce que l'eau de mer ne vienne recouvrir ses pieds.

Là, sourire aux lèvres, elle défit le bandeau.

***

La lune s’arborait fièrement entre les étoiles qui couvraient le ciel nocturne et son reflet entreprenait une danse magistrale sur la surface de l’océan endormi. L’allée et venue des vagues caressait inlassablement le sable chaud, offrant aux oreilles une douce et agréable mélodie.

La porte coulissante qui menait l’extérieur s’ouvrit doucement. Aladiah passa discrètement sa tête dans l’encadrement ; il était bien là. Elle sourit et sorti pour de bon, refermant paisiblement l’accès en verre. Elle tenait fermement entre ses mains ce qui devait être un ouvrage, ou quelque chose comme ça. Elle fit neuf ou dix pas sur la parcelle en bois, parcourut la distance qui la séparait du garçon et se jeta lestement sur le sable blanc, le renversant en avant et abandonnant à ses côtés ce qui était bel et bien un livre. Fine couverture pourpre recouverte de signes argentés. Feuilles d’un blanc éclatant ... et complètement vides. Pas un mot pour en décorer les pages.

- Bon.

L’Ange s’allongea sur le dos, toujours aux côtés de Jude.

- Bon, bon, bon.

Elle poussa un soupir de résolution.

- Comme je ne peux plus reculer, je suppose qu’il est temps de t’offrir la dernière partie de ton cadeau de Noël.

Elle haussa un sourcil, esquissant une drôle de mimique.

- Ppff, tu parles d’un cadeau !

Oui … c’est d’ailleurs pour ça qu’il n’en était pas l’âme principale.

- Mais une promesse est une promesse, pas de fuite permise.

Ici, c’était juste un symbole. La preuve en quelque sorte que leur confiance ne s’établissait pas en sens unique (elle n’avait pas encore eu une réelle occasion de lui démontrer qu’elle aussi avait confiance en lui. Il s’agissait donc ce qu’on pouvait appeler « l’opportunité en or »).

En silence, les doigts de la femme parcoururent délicatement la douceur des traits du visage de l’humain.

- Sur quelques terres on raconte qu’il y a longtemps, la Matière créa le monde. souffla-t-elle au bout d’un moment.

- La nuit, le jour. L’espace, les éléments. La vie ... Pour l’aider dans sa tâche, elle créa tout d’abord de mythiques créatures que l’on appelle aujourd’hui les « Anges ». Gardiens de la vie, ils avaient pour devoir de préserver l’équilibre des forces. Mais lorsque les êtres mortels de chair virent le jour, en plus de les partager sur différents mondes selon leurs affinités, elle du concevoir « Nectos », chargé de dévorer l’âme des décédés histoire de préserver un tant soit peu l’équilibre entre la vie et la mort. Mais la créature gagna en puissance (et elle continuera tant qu’elle s’emparera des âmes) et créa bientôt des sbires que les hommes appelèrent sans tarder « Démons ». S’ensuivit une guerre éternellement longue entre Anges et Démons.

L’immortelle fronça légèrement les sourcils.

- Par un procédé particulier de manipulation, Nectos a attiré à lui de nombreux êtres de la Lumière, un Archange (leurs meilleurs guerriers) parmi eux d’ailleurs. Le gros des troupes l’a rejoint, le nombre des défenseurs du bien a chuté en flèche. Amputé de beaucoup de guerriers, la suite fut une véritable hécatombe : tous les Archanges, sans exception, furent détruits. Finalement, les Anges ont du se résigner à retirer leurs troupes et le passage des Cieux fut refermé pour éviter de plus grosses pertes.

Et marqua une courte pause durant laquelle elle empoigna doucement le bras de l’adolescent.

- C’était il y a plus de huit-cent ans et la plupart de mon peuple fut décimé.

Silence.

Elle posa un doigt devant sa bouche pour lui demander de préserver cette quiétude. S’il parlait maintenant, elle ne continuerait pas.

- Ca peut te sembler fou. Complètement fou. Ridicule. Ahurissant, même. Si tu ne me crois pas, je comprendrai … Mais je ne suis pas là pour que tu ais foi en mes mots.

Elle sourit légèrement avant de reprendre.

- Le monde sur lequel nous sommes actuellement s’appelle Anteria. En théorie, seuls des humains y vivent. Si les tiens ne se rappellent de rien (à l’exception de quelques « mythes moyenâgeux », de passages de la Bible ou que sais-je), c’est parce que vos terres furent délaissées. Pour l’instant, elles n’intéressent pas les Démons et de notre côté nous sommes restés cloîtrés chez nous sous les ordres de notre … « leader ». Plus de raisons de se souvenir de tout ça du coup. Mais toi, je veux que tu saches.

Aladiah se redressa et s’assit en tailleur, face au garçon, attrapant au passage le bouquin qu’elle avait tantôt délaissé.

- A sa … création, chaque Ange reçoit un « don » en plus de ses pouvoirs de Lumières. En ce qui me concerne, je suis Illusionniste. C’est notamment ainsi que je peux me faire passer pour une enfant de neuf ans. C’est ainsi que je trafique à volonté ma carte d’identité. C’est ainsi que je t’ai jusqu’à présent caché ceci. Sur ces mots, elle releva légèrement les pans de sa robe, découvrant une profonde entaille sur sa jambe droite. C’est ainsi qu’à plusieurs reprises j’ai fait croire à April qu’elle avait rêvé –lors de mes dérapages. C’est ainsi que j’ai mis en scène ce qu’ils s’est passé le soir où je suis allé à l’hôpital. C’est ainsi que …

Son visage s’empourpra légèrement. Le dira ? Le dira pas ?

Allez, on avait dit confiance !

- C’est ainsi que, sous l’effet de l’alcool (car non, je ne tiens pas l’alcool), je t’ai … hum … (elle accéléra le ton, visiblement embarrassée) sciemment menti le soir de notre rencontre au bar en prétextant que tu m’avais déjà rencontrée dans les bois sous le nom de Roxanne. C’est pour ça que tu ne t’y retrouvais pas vraiment, soit dit en passant.

Elle esquissa un sourire gêné qui remplaçait à la perfection les mille « désolées » qu’elle s’empêchait de marmonner.

- Dans un sens, je peux pas dire que je regrette tout à fait d’avoir été fausse. murmura-t-elle comme pour se l’auto-justifier. J’ai jamais été très douée pour ce que vous les humains appelez le « flirt ». Tu m’aurais fuie au bout de deux minutes. Je te laisserai le plaisir de me blâmer et de me faire payer l’affront après. Je te dois au moins ça pour le coup …

Elle haussa les épaules avec une drôle de grimace.

- Bref.

Parlons d’autre chose.

- Pour les Illusionnistes (comme pour les Eclipsistes, la forme évoluée des Illusionnistes), le travail du souvenir est fondamental. J’ai mis du temps à l’accepter (après tout c’est plus agréable et plus facile d’oublier), mais c’est comme ça. Une illusion complexe ne peut être impeccable que lorsqu’on « connait » ce qu’on va faire vivre à notre victime. Et pour connaître, il faut se rappeler. Tu vois le genre. J’en passe beaucoup (nos disponibilités s’ouvrant également sur la manipulation de l’âme) mais je ne suis pas douée dans els autres domaines, il est donc inutile que je m’y attarde au risque de te raconter des conneries.

L’immortelle posa la paume de sa main sur son livre et murmura quelques mots dans sa langue natale. Lentement, les pages se couvrirent de vastes cigles noirs.

- Toute ma mémoire est scellée sur ces pages. Ainsi, il est impossible pour moi, même à la suite d’un mauvais sortilège, d’oublier quoi que ce soit. Et par conséquent d’endurer un putain de handicap ...

Entre ses doigts, elle serra l’une des mains de Jude et la posa contre le parchemin. Elle ferma les yeux.

- A mon tour, cette fois-ci, de t’offrir une partie de moi.
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Aladiah
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MessageSujet: Re: ♫ HOLIDAAAYYYS ♪   ♫ HOLIDAAAYYYS ♪ Icon_minitimeLun 25 Oct - 19:52

Musique : https://www.youtube.com/watch?v=e2QjFtgAaqM

Epée de lumière d'Alad :
Spoiler:

Un vent hivernal balayait les Cieux depuis maintenant trois jours. Habituellement, ces intempéries causaient l’isolement du peuple dans ses maisons -tous préféraient la chaleur d’un bon feu de bois à la fraicheur du mistral. Aujourd’hui, pourtant, c’était différent. Elevés haut dans le ciel, les drapeaux de l’armée céleste semblaient danser sur le rythme des rafales. A leurs pieds, une série d’hommes et de femmes armés se rendaient au Passage sous les adieux amers et les clameurs réconfortantes des familles qui demeureraient là. Machinalement, et comme le voulait la tradition, ils lançaient tour à tour quelques fleurs à la suite du cortège mortuaire et les pétales ne tardaient à s’envoler pour colorer le pays en une valse romanesque.

Le sol trembla légèrement et un halo argenté éclaira un instant les plaines. Ils pouvaient partir désormais : la bataille allait commencer.

L’armée de l’air s’éleva au dessus des arbres qui peuplaient l’une des forêts de Mahl. La cavalerie quant à elle s’élança au petit galop entre pierres et végétaux, abandonnant derrière elle un nuage de poussière.

A l’horizon, un épais amas de fumée annonçait la proximité de l’ennemi. Les cœurs s’accélèrent. La cadence également. Les archers resserrèrent leurs doigts autour de leurs arcs. Les chevaliers autour de leurs épées. Puis, tous s’arrêtèrent.

Une voix puissante s’émancipa de la masse, aboyant l’ordre qui annonçait l’exorde du combat.

- VADENIAAL ! (Trad. : à l’assaut !)

L’Archange de tête jaillit en avant, bientôt suivit par le reste des troupes, et ils hurlèrent en chœur leur hargne comme s’il eût s’agit d’un chant de motivation. Les sabots des chevaux faisaient vibrer le sol en un vacarme assourdissant, interféré par celui des plaques de métal qui s’entrechoquaient.

Sûrs d’eux, le regard fier et empli de conviction, les blancs, précédés par les flèches des archers, fondirent à toute vitesse sur les noirs pour ne bientôt former qu’un tout où s’entremêlaient les rivaux de toujours.

L’un des cavaliers, en retrait, tourna légèrement la tête en direction de la masse. Il l’observa le temps d’une petite foulée et un large sourire se peignit sur son visage. Si tout marchait comme prévu, il rentrerait ce soir avec les honneurs de son peuple. A la bonne heure !

Il brandit sa lance en avant et ses talons s’abattirent violement sur les flancs de sa monture qui fusa droit à l’opposé de l’agitation.

Les guerriers égarés défilaient à toute vitesse devant ses yeux mais ne semblaient pas le voir. En fait, ils ne le voyaient pas. Seules les plaies béantes qui s’ouvraient sur leurs corps trahissaient son passage.

L’invisibilité …

Avec sa vitesse aérienne plus que médiocre et sa force peu efficace, il n’avait jamais été excellent combattant, mais ce pouvoir tout droit descendu du ciel lui permettait aujourd’hui de se rattraper. Et ça, il ne tarderait à le prouver.

Au dessus de la brume qui couvrait les terres de guerre s’élevait l’une des plus grandes tours de Mahl. Seul son sommet était visible, néanmoins, c’était amplement suffisant pour se repérer.

L’homme serra les dents et convia l’animal à accélérer encore un peu la cadence. Il en était si proche, et pourtant si loin …

***

Sa main se posa délicatement sur la poignée de marbre. La porte résista, grinça, s’ouvrit. Sans tarder, il y pénétra.

Dans un silence de mort, il traversa les vastes corridors, grimpa les interminables escaliers, parcouru les nombreuses pièces.

***

Là. C’était là. Deux gardes surveillaient l’entrée. L’Ange les fixa avec un drôle de regard. Allez, courage, ils ne pouvaient pas le voir.

Lentement, il s’avança dans la pièce. Huit Démons veillaient. Il grimaça et s’avança vers le socle. Face à lui, un neuvième Démon. L’immortel ne le lâcha pas du regard, tout en se saisissant de la pierre. Il lui semblait presque que lui aussi l’observait.

Il tressaillit.

Non, c’était impossible. Complètement impossible. Il ne pouvait rien voir. L’illusion était là. Il ne voyait rien, strictement rien. C’était simplement une impression.

A reculons, sans lâcher le surveillant du regard, l’homme glissa la pierre dans un recoin de son armure et quitta la pièce. Dehors, il accourut vers la sortie.

Bon sang ! Il l’avait ! Il l’avait et il était en vie ! Maintenant, retrouver son chef de patrouille. C’était presque inespéré !

***

Un bref signe de main.

- Laissez. Je m’en charge. Ca ira vite : c’est juste un mineur.

- A vos ordres, Capitaine.

***

D’un bond, l’Ange bondit sur l’andalou pommelé qui l’attendait au pied de la tour. Il lui talonna les flancs pour le lancer au galop. Maintenant, il fallait absolument s’éloigner de là et rejoindre les autres.

***

Des Cieux, on pouvait apercevoir une flèche grise sillonner les terres de Mahl à toute vitesse. Sur le sable des plaines d’abord, puis entre les arbres et la fougère des forêts. Une forme noire fendit le ciel et fondit sur les bosquets où elle ne tarda à s’engouffrer. A coup sure plus rapide que le cavalier. Beaucoup plus rapide.

***

Le destrier fit soudainement un écart, freinant d’un coup net la course folle qu’il avait entamée. Un moment désarçonné, son maître perdit ses étriers et abandonna sa lance pour reprendre les reines. Il fronça les sourcils. Coups de talons pour demander à l’andalou de reprendre la route. Sans effet : celui-ci recula. L’homme soupira. Ce n’était vraiment pas le moment de jouer au capricieux. Il talonna de plus belle. L’étalon plaqua ses oreilles en arrière et renâcla bruyamment. L’autre lui caressa l’encolure, tentant de le rassurer. Il insista encore un peu. Sa monture piaffa. Il enchaîna, de plus en plus nerveusement, et toujours en vain. Bon dieu mais il fallait qu’ils avancent !

Une ombre filiforme passa précipitamment devant eux.

Qu’est-ce que ?

L’animal se cabra et prit subitement le galop dans l’espoir de fuir. Son cavalier, pourtant bien accroché, fut brusquement envoyé en arrière. Sa tête percuta violemment le tronc d’un arbre. Sonné, il resta immobile un instant. Il jura et se redressa maladroitement.

Il regarda autour de lui. Plus de trace de son cheval.

Fais chier ! Putain, mais qu’est-ce qu’il s’était passé ?

SBLAM

Nouvelle douleur sur le sommet de son crâne, et voilà qu’il mangeait à nouveau du sable. Il entrouvrit doucement sa mâchoire douloureuse. Celle qui venait de se prendre un fameux coup.

Cassée.

Il ferma les yeux, prit une profonde respiration. C’était quoi cette merde ?!

Il les rouvrit et sa main glissa sur le pommeau de son épée. Des doigts glacés se refermèrent autour de son poignet et les ongles traversèrent douloureusement sa peau.

- Range-moi ça, petit.

Merde !

Il grimaça, releva la tête.

Merde, merde, merde !

Face à lui, le garde au regard un peu trop perçant. Alors, il l’avait vraiment vu ! Là, il était finit. Complètement finit. Putain, mais comment avait-il pu se faire avoir aussi bêtement ?!

Sous la pression, sa main finit par lâcher le sabre de cavalerie.

Voilà, voilà ! Qu’il cesse ça maintenant !

Ce qu’il fit. Ses doigts n’encerclaient plus son poignet désormais, mais c’est sur sa gorge qu’ils se refermaient. Lentement, il le contraint à se redresser.

- Et bien …

Le guerrier sentit la main de son agresseur serrer un peu plus l’emprise qu’il avait autour de son cou. C’est les veines de sa gorge que perforaient maintenant les ongles. Les doigts de l’Ange s’agrippèrent désespérément au bras cause du supplice dans une tentative désespérée de l’en éloigner, en vain. L’autre le souleva lentement du sol et l’emmena violemment percuter le tronc qui logeait à proximité. Faute de pouvoir pousser un cri sous la douleur, il déglutit.

- Je savais qu’il y avait des cons chez les Anges mais alors toi, autant te dire que tu gagnes la médaille d’or ! Un mineur parti pour récupérer la cause de cette guerre ! Haha, qui l’eut cru ?!

Les yeux de l’être de la lumière se rivèrent sur le sol. Bah lui, il y avait cru.

- Je pourrais te laisser en vie … Je suis persuadé que tu parviendrais à nuire à ton peuple sans que nous, Démons, n’ayons besoin de nous en mêler !

Le Démon haussa les épaules.

- Vas-y, supplie-moi de te laisser la vie sauve !

Pas de réponse. L’autre sourit.

- Allez, supplie-moi, qu’est-ce que t’attends ?! Fais honneur aux tiens : sois lâche ! C’est tout ce que vous valez, tous le monde le sait !

Le cavalier secoua légèrement la tête en signe de négation et son assaillant esquissa un sourire. Il jeta sa proie au sol et l’envoya s’écraser dans la poussière.

- A genoux et supplie-moi, j’ai dit que je voulais te voir prier pour ta vie !

L’Ange toussa dans l’espoir de recracher la crasse qu’il venait d’ingurgiter et se redressa lentement. Un violent coup de poing lui taillada les entrailles. Il grimaça derechef, toussa de plus belle et se mit sur les genoux. Il croisa le regard de l’être d’en dessous et fronça les sourcils.

- Comme qui dirait qu’on y arrive.

Sur ces mots, le vaincu cracha au visage de celui qui ne tarderait à être son assassin. Assassin qui envoya brusquement son poing entre ses côtes, puis sur son plexus. Le guerrier retomba en avant, face contre le sol et son casque roula sur le côté. L’autre en profita pour envoyer un coup de pied sur sa tempe.

Le cavalier ferma brusquement les yeux.

- C’est que t’es encore plus con que ce que je pensais … !

Le garde s’abaissa doucement et retourna sa victime avec un sourire satisfait.

Haussement de sourcils.

- Oh … !

Il le redressa brutalement et arracha l’élastique qui retenait ses cheveux. Ceux-ci recouvrirent instantanément ses épaules d’une longue tignasse brune. Avec ses ongles, le Démon fit sauter les attaches de l’armure du haut et elle ne tarda à choir sur le sol, découvrant des traits un peu trop féminins pour appartenir à un homme. Il attrapa le visage de celle qui était en fait une femme entre ses deux mains.

- Ah oui … je comprends mieux ta connerie du coup !

Les doigts de l’homme frôlèrent d’une main le dos de l’immortelle, de l’autre sa jambe. Elle serra les dents et le fusilla du regard.

- Tu l’ouvres donc jamais ? T’es muette ?

Et ses doigts laissèrent bientôt place à ses griffes, laissant échapper un hoquet de douleur de la part de son martyr. Il remonta tranquillement le long de sa peau. Si tranquillement qu’il n’eût jamais semblé pour l’Ange que les secondes pouvaient s’écouler aussi lentement. Le souffle coupé, elle porta soudainement une main tremblante à sa bouche, les yeux écarquillés.

Qu’est-ce qu’il se passait ?

- Quoi tu vas pas me dire que t’avais pas compris ?

Ses yeux glissèrent vers ses plaies qui ne se refermaient pas. Elle entrouvrit la bouche avec désarroi.

Rien justement.

- Alors, ça fait quoi de se sentir aussi impuissante qu’un vulgaire humain ?

Les muscles de la cavalière se contractèrent.

- Ouais. Pas de tricherie avec moi. Aucun pouvoir n’a d’effet à mes côtés.

Sous le supplice, elle envoya sa tête percuter le tronc de l’arbre avec brusquerie, yeux clos.

Elle déglutit

Mais qu’il arrête ça ! Tout ce qu’il voudrait mais qu’il arrête là cette folie !

Une nouvelle fois, c’est ce qu’il fit.

- Nectos soit avec toi !

Il enfonça son index dans la jugulaire de la femme. Celle-ci crispa la mâchoire et prit une profonde inspiration. Du moins tenta. Le sang affluait où l’air devait renflouer ses poumons. Elle hoqueta, rouvrit les yeux. Sa vue se brouilla.

***

- Alors, tu comptes l’accompagner ?

- Où ça ?

- Mais enfin, au Triomphe bien sûr ! Ca fait deux jours qu’elle n’a que ces mots là à la bouche, de quoi voulais-tu que je parle ?!

- Occupe-t-en, j’ai d’autres chats à fouetter.

- Tu pourrais au moins faire un effort, Elemiah !

- Je n’ai pas le temps. Et si tu veux tout savoir, je n’en n’ai pas plus l’envie !

- Il s’agit tout de même de …

- Et alors ? Je n’ai pris aucun engagement vis-à-vis d’elle que je sache ! C’était ton choix avant d’être le mien.

- … très bien, j’irai.

Aladiah, l'oreille collée au bois rugueux de la porte, ne perdait pas une miette de la conversation qui se déroulait derrière ce panneau de chêne. Conversation qui, de toute manière, demeurait habituelle entre ces murs.

Las de les entendre bavasser, elle sortit pour de bon de sa cachette et se rendit en direction de la porte d’entrée.

- Laissez tomber. On m’attend dehors. Je serais bien accompagnée.

Sur ces mots, elle prit congé … et son attitude changea du tout au tout au premier pas qu’elle eut franchi.

Son air blasé se métamorphosa instantanément en expression de pur bonheur et c’est ainsi qu’elle rejoignit trois amis qui l’attendaient au pas de la porte.

- Hey Nate ! A l’heure cette fois-ci ? Heureusement, sinon je ne te l’aurais jamais pardonné !

- Parle pour toi ! On a cru que tu ne sortirais jamais de ton trou !

- Allez, magne-toi ! On a pas l’éternité. lança-t-elle en riant et en accélérant le pas, trainant son premier ami en avant par la main.

- C’est quand même fou qu’un simple Majeur ait autant de succès !

- Il paraitrait qu’il ait refusé à plusieurs reprises le titre d’Archange.

- Ce sont des ragots. Comment tu peux croire à des choses pareilles ?

- Et qui refuserait ce rang là ?

- De toute manière ça ne change rien aux faits : j’admire son talent !

- Il est beau …

- Beau ? Il est vieux surtout !

- Allez dépêchez-vous ! Vous trainez !

Là-dessus, Aladiah se fondit dans la masse qui s’était déjà formée autour du chemin en pavés. Avec l’avantage de sa petite taille, elle se glissa un maximum vers l’avant. Puis le Triomphe arriva. Enfin. Automatiquement, les yeux de l’Ange s’illuminèrent et c’est avec une admiration distincte qu’ils se rivèrent sur le sujet de toute son attention.

Le char d’Honneur passait devant la foule, tiré par quatre chevaux blancs ornés de tissus pourpres. En son intérieur, un homme se laissait porter, majestueux, saluant d’une fausse modestie la foule qui l’acclamait de la main. Son visage, qui semblait entièrement taillé au couteau, était encadré par une courte chevelure brune. Ses yeux, d’un vert éclatant, lui assénait un air dur, autoritaire et suffisant. L’Ange n’était pas beau. Mais, à coup sûr, il dégageait un charisme consternant, voir impérieux.

En chœur, le peuple s’écriait le nom du Commandant vainqueur de l’actuelle victoire sur Naudiz.

- Raziel ! Raziel ! Raziel !

Un léger sourire s’était dessiné sur les lèvres de la jeune immortelle.

C’était décidé. Quand elle serait plus grande, elle travaillerait pour lui.

Elle irait à la guerre, au service de Raziel, le Commandant de la plus meilleure cavalerie des Anges. L’un des rares Majeurs à avoir obtenu un post assez conséquent, en vertu de son don. A savoir celui d’analyser immédiatement les tactiques de ses ennemis, et d’en repérer en un coup d’œil les faiblesses.

Un idole idéal.

***

Une étrange silhouette se dessina derrière le Démon. Une espèce de tâche floue. Était-elle vraiment là d’ailleurs ?

***

- Pourquoi j’accepterais de participer à cette … campagne ?

- Pour moi ?

- Pourquoi je ferais ça pour toi ?

- Parce que je suis …

- Tu n’es rien. Tu n’es que ce qui t’arrange.

- N’as-tu donc aucune estime pour moi ?

- Il me semble que c’est réciproque.

- Comment peux-tu dire une chose pareille ?

- C’est comme ça que j’ai été éduquée.

- Non, arête de ...

- Rectification : je n’ai pas été éduquée.

- Donc tu refuses ?

- Oui.

- Ce n’est pas moi que tu aiderais, ce serait ton peuple.

- Ce ne serait pas mon peuple que j’aiderais, ce serait celui des humains.

- Ton Devoir est de …

- De préserver l’équilibre, pas de passer mon temps à jouer au super-héros pour quelques vies d’anteriens. Ils se reproduisent que je sache, leur nombre croît, ils ne sont pas menacés de disparition. Les aider n’est donc pas un besoin primordial.

- Beaucoup d’entre nous se bougent pour eux, c’est qu’ils en valent la peine.

- Je pars à la guerre, moi. Tout le monde ici ne peut pas en dire autant.

- J’ai d’autres charges.

- Je sais.

- Et je m’en acquitte.

- Oui, et tu ne te mêles pas des miennes alors tâche de respecter le fait que je ne vienne pas me mêler des tiennes. Il m’arrive de rendre des services mais je n’apprécie pas fort que l’on vienne me lécher le cul et jouer aux hypocrites près de moi parce qu’il s’avère que je pourrais en cet instant être utile !

- Tant pis. Je demanderais à ton …

La porte claqua.

- … père.

***

L’emprise que l’homme avait autour de son coup se desserra. Brusquement, elle retomba au sol dans un nuage de poussière, incapable de se retenir ou même de se redresser. Elle ferma les yeux.

***

- Elemiah, votre mère, est morte. L’endroit où elle siégeait sur Anteria a été prit d’assaut.

Haussement d’épaules. Ouais et ? Qu’est-ce qu’elle en avait à …

- Votre père était avec elle. Nectos est parvenu à le manipuler. Il a rejoint ses rangs. Il a été déchu. Je suis vraiment déso …

La porte claqua violemment.

- Merde !

L’immortelle se laissa tomber sur le sol, son visage entre ses mains.

- Merde, merde et MERDE !

***

Un bras glissa sous sa taille. Lentement, elle se sentie soulevée au dessus du sol. La cavalière tenta d’ouvrir les yeux, en vain. Et elle ne chercha pas plus à comprendre. Un bruit sourd et strident bourdonnait dans ses oreilles. L’appui des vêtements et de ce qui la soutenait sur ses plaies prodiguait une douleur insoutenable. Il l’assit sur un animal, un cheval surement. Callée devant lui, il le mit en marche. Au galop directement.

Et puis, plus rien.

***

Aladiah poussa un profond soupir. Ses doigts s’enroulèrent doucement autour de ce qui devait être de la soie. Elle se frotta les yeux, les ouvrit. Les rayons du soleil, bien que filtrés par de vastes rideaux, la contraignirent à fermer à moitié les paupières.

Où est-ce que … ?

- Ce n’était vraiment pas intelligent.

Grommèlements.

C’était qui ce mec là ? Qu’est-ce qu’il venait foutre ici ? Et puis merde ! Elle venait à peine de se réveiller, ça se faisait pas d’harceler les gens au réveil … !

L’Ange fronça les sourcils et tourna la tête en provenance du son. Assis sur un rebord de fenêtre, un homme, bras croisés, la fixait avec un regard des plus durs.

Fou … ces traits, cette expression froide et supérieure à la fois … il ressemblait étrangement à … Raziel ? Impossible. Qu’est-ce qu’il flouterait là ? Elle divaguait. Pourtant …

- Que tu mettes ta vie en jeu, libre à toi, mais la prochaine fois veille à garder ta place ! Une mineure reste sur le champ de bataille, cette pierre, tu n’avais même pas à l’approcher !

L’immortelle détourna le regard, embarrassée.

- Je sais. articula-t-elle tant bien que mal (elle ne savait pas combien de temps elle avait dormi mais ses membres étaient complètement engourdis).

- Tu as mis en péril toute notre opération. Nous avions un plan. Nous avons toujours un plan. Que tu n’en sois pas informée est autre chose, mais c’est tout à fait habituel. Les mineurs n’ont pas à savoir ces choses là. En attendant, tu as dangereusement compromis notre stratégie. Si je ne t’avais pas récupérée nous aurions perdu la bataille.

- Je sais.

- Tu as agis comme une idiote. Tu risques la déchéance.

- Je sais.

L’autre leva les yeux au ciel.

- Tu n’as que ces mots là à la bouche ?!

Pas de réponse.

- Soit.

Le brun s’approcha.

- Tu as été grièvement blessée. Les ongles du Démon qui t’a agressée étaient enduis d’un poison qui empêche la cicatrisation des plaies et rejette toute forme de soins. Magique ou non. Nous avons limité les dégâts mais le problème ne sera jamais totalement résolu. Il te restera des marques. Sur ton dos, sur ta jambe, et sur ton cou notamment. Soit dit en passant je te déconseille d’essayer de te redresser maintenant ; auto-régénération ralentie par ce même poison.

La brune soupira, toujours silencieuse. L’autre s’approcha encore un peu.

- J’ai reçu l’ordre de te faire passer dans ma cavalerie. Tu seras sous mes ordres désormais.

Quoi ?! Non. Impossible. C’était totalement impossible … et si merveilleux à la fois !

Non, non, il devait lui mentir, elle ne pouvait pas être récompensée de la sorte. Se retrouver dans cette troupe d’élite après une erreur aussi conséquente … et puis non ! Elle était mineure et …

- Je te déconseille vivement de jouer au même jeu avec moi. Je suis moins puissant mais surtout moins laxiste que Daemor. Je n’aime ni l’irrévérence, ni l’immaturité, ni l’inconséquence. Je n’admets pas de faux pas de ce type. J’attends respect et obéissance de mes hommes. J’espère avoir été clair.

- Oui, Général. répondit-elle, émue et troublée.

Là-dessus, l’homme acquiesça et se rendit à la sortie.

Non, mais non ! Elle était mineure. Mineure ! Il se moquait d’elle ? Ou ce mec n’était pas Raziel et …. Pourtant elle l’avait assez observé pour savoir à quoi il ressemblait. Cette histoire était complètement … folle ! C’était ça le mot, folle. Et ce mec aussi était fou. C’était peut-être une illusion ! C’était peut-être ça la vie après la mort ? Ou …

L’autre repassa sa tête dans l’encadrement de la porte et souffla :

- Au fait, Michael a fait son choix : tu passes Majeure. Mais saches que je n’adhère pas à sa décision.

Il s’éloigna pour de bon, laissant l’Ange seule avec son étonnement.


Dernière édition par Aladiah le Lun 25 Oct - 20:29, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: ♫ HOLIDAAAYYYS ♪   ♫ HOLIDAAAYYYS ♪ Icon_minitimeLun 25 Oct - 19:55

Un halo argenté noya l’étrange tableau pour rendre aux yeux de Jude et Aladiah ce qu’ils devaient réellement apercevoir. Cette dernière se tut un long moment, histoire de reprendre ses esprits. Elle secoua légèrement sa tête et se laissa tomber en arrière. Finalement, elle murmura :

- Bizarre comme expérience, je te l’accorde. Et encore te plains pas, toi tu vois la scène comme si tu y étais. Moi, je la revis.

Elle grimaça, laissant sous entendre que ce n’était pas forcément génial pour tout ce qu’elle avait montré.

- Avec le temps, on est devenu très proches. Raziel et moi je veux dire. Je t’épargne les détails mais pour comprendre la suite, il ... il fallait juste que tu le saches.

Elle sourit … ou grimaça -un mélange des deux peut-être ? et ferma les yeux, prenant une profonde inspiration.

- La suite maintenant.
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MessageSujet: Re: ♫ HOLIDAAAYYYS ♪   ♫ HOLIDAAAYYYS ♪ Icon_minitimeVen 5 Nov - 22:39

Musique (All of theme, Hans Zimmer) : https://www.youtube.com/watch?v=tloVx_b-YIs
Raziel (Florent Mothe :
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Deux silhouettes traversaient vivement les écuries célestes. Leurs pas résonnaient, olympiens, sur le marbre blanc fraichement nettoyé et leur voix s’élevaient, fortes et volontaires, recouvrant la sérénité des lieux habituellement si paisibles.

- Prépare ton cheval.

- Tu rêves.

- Nous partons dans une heure.

- Il n’en est PAS question !

Les doigts d’Aladiah s’étaient agrippés au bras de son interlocuteur, le contraignant à stopper ici son ascension et ses yeux le fixaient maintenant à la fois implorants et réprobateurs. L’homme se retourna, parfaitement calme. A son tour, il la dévisagea.

- Ecoute au moins ce que j’ai … souffla-t-il au bout d’un temps.

- Non, non et NON ! Je refuse catégoriquement de me mêler à ça ! Et tu sais au fond de toi que tu devrais en faire de même ! Reste, s’il-te-plait.

- Tu ne comprends pas.

La main de l’immortelle claqua sur sa jambe. Elle secoua la tête, visiblement agacée.

- Je ne comprends pas ? Je ne comprends pas ?! Mais c’est toi qui ne comprends rien ! Tu es sur le point de signer ton arrêt de mort, Raziel !!

- Ridicule. Il n’y a aucune raison que je meurs cette fois-ci plus qu’une …

- Bien sûr qu’il y en a une ! T’as bien entendu l’affaire !! Attends, on parle de tout Naudiz là ! Les Démons la veule en entier : ils vont venir en force ! Et toi tu espères qu’ils vont gentiment vous laisser débarquer ?! Mais tu rêves ! Ils auront tué ce gosse avant même que vous n’arriviez pour le protéger, et si pas, ils le feront après vous avoir tous décimés ! Ils auront ce qu’ils désirent, quoi qu’il leur en coute : Naudiz va être prise ! Et si un miracle se produit et que tu ne meurs pas là … je me te jure que je me chargerais de te finir à ton retour !

- Qu’est-ce qui te dérange exactement, hein ? Tu es toujours la première à te lancer sur le champ de bataille et tu n’as jamais, jamais eu peur d’y mourir. Alors explique-moi cette nouvelle lubie que tu as parce que là, je ne comprends pas !

Haussement de sourcils. Haussement d’épaules.
Elle s’appuya contre l’une des stalles qui ornaient l’allée.

- J’sais pas … peut-être que j’ai pas envie de risquer ma vie pour …

SBLAM !

Surprise, l’Ange sursauta, le souffle coupé.

Le poing de l’homme s’était brusquement abattu sur le bois, à la droite de sa tête.
L’autre main s’installa plus doucement à sa gauche. Ainsi en appui, il la jaugea un long moment, glacial. La femme n’osa pas ciller. D’ailleurs, elle n’ajouta pas un mot.

- Nous avons été créés pour rétablir l’équilibre ! Tu n’as pas le droit de renier ta nature et ton devoir à cause de ton intolérance, de ton orgueil et de ta mauvaise foi ! cracha-t-il finalement.

Aladiah écarquilla les yeux.

- Hein ? Avec quoi tu viens ? Ca n’a aucun rapport avec ça.

Soupir.

- Si, ça a un rapport avec ça. Ca a toujours un rapport avec ça ! Tu ne les as jamais aimés et …

- Je ne les ai pas jamais aimé, j’ai simplement appris à les connaître, contrairement à toi !

- Tu ne les aimes pas et tu refuses d’admettre qu’on puisse accorder plus d’importance à leur vie qu’à la nôtre. Tu refuses d’admettre que ton père ait rejoint Nectos alors qu’il était en mission sur Anteria. Tu refuses d’admettre que ton frère soit mort dans une mission suicide destinée à les sauver. Tu refuse d’admettre que ta propre mère leur ait cédé sa vie alors qu’elle n’a jamais été foutue de se préoccuper de toi !

Cinq secondes s’écoulèrent.

- Vas au Diable !

Sans aucune délicatesse, la cavalière avait repoussé le bras de son Général et fit mine de s’en aller. Il la rattrapa non sans plus de tendresse et la tira en arrière.

- Arrête de fuir, tu ne sais faire que ça ! Dés qu’on touche un point faible, dés qu’on s’approche trop de ta vérité, dés qu’on te blesse, tu tournes le dos ! Assume une bonne fois pour toute et cesse de te berner avec tes propres illusions, c’est pas ainsi que …

- J’ai dit : VAS TE FAIRE FOUTRE !

Elle tira plus fort encore. Il lâcha.

Les portes de l’écurie claquèrent en un violent tintamarre.

***

Recroquevillée dans un coin de sa chambre, le visage entre ses mains, les doigts vainement agrippés à ses cheveux, Aladiah respirait calmement. Ou presque : son souffle demeurait saccadé sous l’effet de l’énervement.

Le cor de rassemblement sonna.

Son emprise se resserra un peu.

Les troupes quittaient définitivement les Cieux. De sa fenêtre restée ouverte, elle entendait l’adieu du peuple aux guerriers. Elle ferma les yeux, prit une profonde inspiration. Elle avait pris la bonne décision. Elle n’avait pas à s’en vouloir. Surtout pas.

Et elle resta ainsi, immobile.

***

Quatre heures s’étaient écoulées sans qu’Aladiah n’esquisse l’ombre d’un mouvement. Brusquement, elle redressa la tête. Ses yeux étaient rougis par les larmes. Le doute, peut-être, d’avoir fauté. Et la peur de la mort, sans aucun doute.
Elle sauta sur ses pieds et se rua en direction des écuries. Il fallait qu’elle parte, maintenant !

En vitesse, elle prépara sa monture, grimpa dessus et fila tout droit vers le passage. Un garde bloquait l’accès.

- On ne passe pas.

- Bouge ton cul ou je t’écrase, je fais partie de l’armée, imbécile !

- J’ai reçu l’ordre de ne laisser passer personne. Si tu voulais te battre, fallait partir à l’heure, comme tout le monde.

La brune mit pieds à terre. Sans prévenir, elle attrapa le défenseur par le col et le plaqua contre un mur.

- Maintenant tu vas fermer ta grande gueule et me filer le code où je te jure que je m’occupe de te débarrasser de la seule chose qui pourrait encore donner une once de plaisir à ta putain de femme !

- Gardez votre calme mademoiselle, ce n’est pas moi qui fixe les ordres.

- Mais BORDEL !!! Laisse-moi passer, qu’est-ce que ça peut bien te foutre ?!!! Le Conseil n’est même pas au courant que je ne suis pas partie !!!

Soudainement, elle se laissa tomber aux genoux du garde, s’agrippant à sa veste.

- Ouvre-moi ! Je vous en supplie, je vous en conjure, OUVREZ-MOI !!!! !!!!

Elle avait hurlé. Doucement, elle posa ses yeux qui lentement s’embrumaient sur lui.

- S’il-vous plait …

Il secoua la tête.

- Je suis désolé.

- Non, non. NON ! S’il vous plait.

- Laisse-la se barrer, Jon’. Les Démons on quitté l’hécatombe. Elle n’y trouvera plus grand-chose. Les guérisseurs ne vont pas tarder à partir.

Il acquiesça, réactiva le passage. L’Ange se rua sur son cheval et s’y jeta immédiatement.

***

Morts. Morts. Morts. Morts.

Il n’y avait que ça autour d’elle. Des cadavres. Qu’elle regarde au Sud ou au Nord, à l’Est ou à l’Ouest, son regard rencontrait le visage défiguré de morts. Pas un seul homme ne se tenait debout.

Tremblante, Aladiah mit pieds à terre. Elle prit un instant son visage entre ses mains, respira profondément. Elle reprit sa marche, entrainant sa monture par les rennes.
S’il était quelque part, c’était près du château. Elle l’avait presque atteint.

Brusquement, une main s’agrippa à sa cheville. Surprise, l’Ange tourna vivement la tête, la respiration saccadée.

- S’il-vous-plait.

A ses pieds, le corps torturé de ce qui devait être autrefois un soldat dans la force de l’âge. Une épaisse lance des Ténèbres lui traversait le thorax.

- Aidez-moi.

D’un geste rustre, la cavalière grimaçante extirpa sa jambe de l’emprise. Elle n’avait pas de temps à perdre. La vie de Raziel avant la sienne ! Elle s’éloigna, ignorant presque la plainte douloureuse du mourant. Presque … parce qu’elle avait accéléré.

***

Les murs du château se dessinaient maintenant devant l’immortelle, et elle pouvait à la perfection jauger la porte que les Anges avaient eue pour ordre de protéger. Elle était grande ouverte. Abandonnant son cheval, l’Ange entama une course folle en sa direction. Elle traversa le petit sentier de pierres, sautant entre les corps mutilés, dévala les marches et son cœur s’arrêta de battre. Ses yeux s’écarquillèrent un instant. Son souffle cessa à son tour. Sa bouche s’entrouvrit, tremblante. Ses jambes se dérobèrent, son poids s’était soudain fait trop lourd à porter. Elle se laissa tomber, hurlant à la mort.

- Raziel. Raziel. Raziel ! RAZIEL !!

A ses côtés, le corps plongé dans le sang du Général.
Ses doigts, tremblants eux aussi, attrapèrent son visage. Glissèrent vers sa gorge où le pouls ne battait plus. S’agrippèrent désespérément à son armure. Elle le secoua.

- Raziel, réponds-moi ! REPONDS-MOI JE T’EN PRIE !! Raziel …

Elle le laissa retomber, plongeant avec lui dans la chute. Son visage, rongé par l’horreur et les larmes, s’appuya contre le sien.

- Désolée. Voilà, je suis désolée ! Alors ouvre les yeux maintenant !!

Elle le serra contre elle, sanglotante.

- Je t’en supplie regarde moi …

Mais le monde s’était arrêté en même temps que son cœur avait cessé de battre.

***

Quelques murmures avaient sortis Aladiah de sa torpeur. Lentement, elle avait redressé la tête, et c’est là qu’elle les avait vus. Ou peut-être rêvait-elle ?

Au bord de l’étang qui ornait l’arrière du château, trois silhouettes discutaient calmement. Il y avait là une mère et deux enfants et il semblait qu’ils étaient enchainés. Etrange tableau que voilà, mais de là où elle était, l’immortelle ne pouvait discerner ce qu’ils disaient. Elle fronça les sourcils, un instant douteuse. C’est qu’ils avaient une étrange ressemblance avec …

Ils sautèrent dans le lac.

Avec la Reine et les enfants du Roi !

L’Ange bondit sur ses pieds et plongea.

***

Sur la berge, le corps inerte de celui qui aurait dut être proclamé Roi et de sa sœur. Seule la mère est en vie, agenouillée en pleurs aux pieds de l’immortelle. La poitrine de celle-ci se lève vivement au rythme de sa respiration saccadée. Ses yeux, rongés par la haine, ne quittent plus la coupable. Celle qui, par un geste insensé, a ruiné le combat de tout un peuple. A ruiné le sacrifice de siens. A décrédibilisé le sacrifice de Raziel.

D’un geste vif, elle attrape la chevelure blonde de la femme et la traine jusqu’au cadavre du Général, ignorant superbement ses hurlements suppliants. Violemment, elle la contraint à s’écrouler à ses côtés.

- Mon mari a été assassiné. Comprenez que je ne voulais pas d’une mort aussi atroce et déshonorante pour mes enfants et moi !

- TA GUEULE ! Ton mari n’a pas été tué, connasse ! Il s’est rendu aux Démons !! Et c’est ça que tu qualifies d’honneur ?! Tous ceux que tu vois là, tous ces macchabés qui jonchent le sol, mon peuple !! Ces gens sont morts pour permettre à ton fils de prendre la couronne et pour assurer un avenir à Naudiz, et toi comme une grosse conne tu l’as contraint à se noyer ?!
ET TU OSES ME PARLER D’HONNEUR ?!!


- Je ne savais pas !

- Et eux ?! Tu crois qu’ils savaient qu’ils allaient donner leur vie pour RIEN ?!!

Derechef, elle attrapa la blonde par les cheveux et l’obligea à fixer le visage de Raziel. Les larmes reprirent, mais cette fois-ci avec un goût caustique d’amertume et de haine.

- Tu crois qu’il savait qu’il allait CREVER ici ?!!

Ses doigts, très calmes, se refermèrent sur le pommeau de son épée. Elle secoua la tête.

- Je te jure, tu vas payer !

Elle dégaina. La lame étincela un instant au soleil avant de s’abattre sur sa cible.

- Aladiah, NON !!

Suspendue dans son élan, le long morceau de fer cessa de siffler. La mâchoire de l’Ange se serra, ses yeux se froncèrent. Impossible pour elle d’aller plus loin. Une main se posa délicatement sur son épaule.

- Ne fais pas ça, s’il-te-plait. Nous avons déjà perdu suffisamment de combattants pour aujourd’hui.

Elle se figea.

- Ressaisis-toi. Rappelle-toi de notre Devoir. Rappelle-toi de nos règles. S’il-te-plait Aladiah, lâche cette arme.

Ses yeux se clorent.

- Raziel n’aurait pas voulu te voir déchue.

L’épée virevolta un moment dans les airs avant de s’abattre en fracas sur la pierre. Soudainement, la femme se laissa tomber et cramponna désespérément le buste du décédé.

Les yeux bleus d’Anauel se rivèrent sur le sol, désolés. Il prit une profonde inspiration. Ses mains se posèrent à nouveau sur les épaules de l’immortelle.

- Allez viens, on y va.

Elle ne bougea pas. Il n’était pas question de partir ! Si elle partait elle l’abandonnait ! Elle ne voulait pas partir ! Elle devait rester là !

- Allez, viens.

- Laisse moi !

- Il faut y aller maintenant, tu ne peux pas rester là.

Il exerça une petite pression sur ses épaules, faisant mine de l’entrainer.

- LACHE-MOI !!! !!!

Elle avait hurlé de toutes ses forces.


Dernière édition par Aladiah le Mer 19 Jan - 15:41, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: ♫ HOLIDAAAYYYS ♪   ♫ HOLIDAAAYYYS ♪ Icon_minitimeVen 5 Nov - 23:07

Silence.

Seule l’inlassable secousse qui amenait les vagues à mourir sur la plage résonnait désormais. Lentement, l’Ange ferma les yeux pour ne plus qu’être submergée par l’obscurité. Elle laissa ainsi s’écouler de nombreuses minutes. Minutes qui n’étaient certainement pas de trop pour le jeune humain.

Au bout d’un temps, elle soupira et reprit d’une voix morne.

- Maintenant, tu peux me demander ce que tu veux.
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MessageSujet: Re: ♫ HOLIDAAAYYYS ♪   ♫ HOLIDAAAYYYS ♪ Icon_minitimeSam 6 Nov - 21:33

HJ: ToT !!!!!

Putain ... Sad !

Bravo le passé d'Alad est vraiment poignant et .... horrible Sad ! Je la comprend mieux maintenant >< Ho punaise géniale Al ToT !
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MessageSujet: Re: ♫ HOLIDAAAYYYS ♪   ♫ HOLIDAAAYYYS ♪ Icon_minitime

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